Je vous ai récemment parlé des p’tites vites de Mykonos, mais cette île mérite tout de même son propre texte, alors le voici.
Mykonos ne fait que 85,5 km2 et compte à peine
plus de 10 000 habitants, mais on s’entend que cette île est connue à
travers le monde. Comme je l’ai dit dans un de mes précédents blogues, un
premier voyage en Grèce sans un arrêt à Mykonos est tout simplement
inconcevable!
On y a passé quelques jours en août dernier, mon amie et
moi. Je dois admettre qu’on est complètement tombées sous le charme!
On nous avait dit avant de partir que les plus beaux couchers de soleil au monde se trouvaient à Santorini, en Grèce. Mais après avoir fait quelques arrêts, je dois admettre que rien ne peut battre ceci :
Bon, pour être honnête, il a fallu réserver une table dans un restaurant sur une minuscule rue qui donne sur la mer pour voir encore mieux. Il fallait dépenser un minimum pour avoir une table et nos calculs rapides nous ont confirmé qu’une bouteille de mousseux, aussi dispendieuse soit-elle, valait la peine pour avoir des places si près du spectacle.
Devant nous, on avait un couple qui venait probablement de se marier et autres du genre. Mais on était quand même tellement bien placées qu’on a pu voir cette scène.
On s’est aussi rendues sur un toit quelconque, où on n’avait sûrement pas le droit d’être, pour voir ceci :
Le soleil est rouge lorsqu’il se couche. J’en ai vu des couchers de soleil dans ma vie, et ce, à travers le monde, mais je dois admettre que rien ne se compare à ce que j’ai vu en Grèce.
Mon amie est une grande fan de plage, mais pas moi. Sauf que comme la recette du succès de nos voyages ensemble depuis des années se résume au compromis, j’ai accepté de la suivre. Je l’ai laissée choisir la plage parmi les nombreuses qu’on retrouve à Mykonos et je l’ai suivie. Ce qui m’a charmée, de mon côté, c’est la petite église blanche et bleue (évidemment!) qui se trouvait au haut de la « montagne » surplombant la plage.
On ne s’attendait toutefois pas à ce que ce soit si compliqué de s’y rendre! J’avais téléchargé l’application iMove, l’équivalent d’Uber, et on s’est rendues à ce qui semblait être le stand de taxi. Normalement, ce sont de vrais taxis et non des iMove qui s’y pointent, mais comme les numéros de téléphone ne fonctionnaient pas, qu’il n’y avait pas de file comme dans un stand normal et que les gens présents semblaient attendre depuis une éternité, on a opté pour l’application. Décision très judicieuse!
On a attendu longtemps, mais au moins on savait qu’on se rendait au bon endroit. Endroit qui était quand même assez loin du centre touristique où on logeait. La voiture nous a laissées au haut d'une colline/montagne/je ne sais trop et on ne savait pas vraiment où aller. On voyait la plage, mais elle était loin. Et comme je n’avais pas prévu passer du temps dans le sable durant ce voyage, je n’étais absolument pas préparée. Mon erreur!
On a donc marché et descendu un chemin pour nous rendre à la plage, croisant un resto au passage. Notre joie a été de très courte durée parce qu’il y avait une file d’attente infinie pour y aller. Au revoir, bouteille d’eau! Heureusement, mon amie a accepté de partager sa serviette de plage, parce que je n’en avais évidemment pas.
Un vendeur itinérant d’eau nous a passablement sauvé la vie, pendant que mon amie était dans l’eau et que moi, je me demandais ce que je faisais dans le sable à détester mon existence en tentant de lire mon livre dans l’inconfort d’une moitié de serviette de plage (qui aurait été inexistante sans mon amie!).
Après une éternité pour moi et un éclair pour mon amie, j’ai demandé à ce qu’on quitte cette belle plage. Je vais piler sur mon orgueil et vous montrer le résultat du coup de soleil terrible dont j’ai été victime malgré une crème solaire performante. Quant à mon amie, elle est née pour être bronzée, alors ça ne se compare pas!
On a marché jusqu’à la petite église qu’on avait vue sur Internet avant de commander un taxi iMove. On a attendu très longtemps, ce qui nous a permis de faire plus d’un photo shoot avec la chapelle et une fois dans le véhicule, mettons qu’on était épuisées et que notre savoir-vivre a pris le bord!
Au fil de mes voyages, j’ai cessé d’acheter des souvenirs. Après tout, je n’habite plus dans la maison familiale qui avait son lot d’espace, mais plutôt dans un petit condo montréalais. Cela veut dire que chaque petite statue, cadre ou même porte-clés n’a plus sa place. J’ai donc commencé à me contenter de mes photos et de mes blogues, tout en me permettant l’achat de trucs pratiques. C’est pour ça que je me procure désormais que des bijoux et des vêtements à l’étranger.
À Mykonos, j’ai remarqué qu’un symbole revenait très, très souvent : un œil bleu. Mon amie et moi sommes entrées dans une boutique qui ne vendait que des articles à cette effigie. Il n’était toutefois pas question qu’on achète quoi que ce soit sans connaître tout de cette légende, nommée « Nazar », qui veut dire « œil du diable ». Elle date de plus de 5000 ans et a été retrouvée dans toutes les religions importantes et dans de nombreuses cultures. On croit que l’œil protège son propriétaire de l’esprit diabolique et de la jalousie des autres. Il paraitrait que lorsqu’on arbore un bijou avec cet œil ou qu’on le place dans sa maison ou sa voiture, ses qualités mystiques s’adaptent à notre vie d’aujourd’hui.