samedi 28 mars 2020

Sur les traces des mammouths... et de leur possible résurrection


Comme j’ai pas mal de temps ces temps-ci (bonjour, quarantaine!), je rattrape le retard que j’ai sur les blogues et les livres photo. Bref, tout pour ne pas faire le grand ménage du printemps!

En septembre 2016, je suis allée rejoindre mes parents au Colorado, alors qu’ils faisaient un voyage en motorisé à travers l’Amérique – voyage que j’ai à mon tour fait seule avec mon chien deux ans plus tard.

En nous rendant au Mount Rushmore, au Dakota du Sud, on est arrêtés dans un sanctuaire de mammouths et je me suis dit que ça pourrait être intéressant de partager ce que j’ai appris avec vous!

Il y a environ 1,7 million d’années, alors que l’Asie et l’Amérique du Nord étaient reliées par le détroit de Bering, les mammouths ont traversé sur notre continent. Ils y ont vécu jusqu’à leur disparition, il y a 11 000 ans.

La raison pour laquelle il y a ce sanctuaire à Chadron, au Nebraska, c’est qu’en 1974, Phil Anderson, qui possédait la terre, a engagé George Hanson pour qu’il aplanisse la colline afin d’y construire des maisons. Ce dernier a frappé un os en faisant son boulot et l’a montré à son fils Dan, qui a ensuite trouvé une dent identique à celle qu’il avait vue en classe de géologie quelques semaines plus tôt et qui appartenait à un mammouth. On a alors demandé au professeur de cette matière de venir l’examiner et il détermina qu’elle appartenait à un mammouth. Les étudiants ont alors été recrutés pour creuser et au final, sur seulement le quart du site, ils ont retrouvé… 52 mammouths!

Maintenant. Pourquoi les mammouths ont-ils disparu de la surface de la Terre? Il y a quelques hypothèses à leur extinction. En anglais, on dit « over-kill, over-chill or over-ill? » et on demande également si c’est une coïncidence qu’elle survienne en même temps que l’apparition de l’être humain sur le continent il y a 11 000 ans…
Commençons par la première théorie : overkill.

La théorie tient seulement en Amérique du Nord, puisque les mammouths et les humains ont vécu ensemble pendant des milliers d’années en Europe et en Asie.

Selon cette hypothèse, l’augmentation de la population et l’efficacité des nouveaux outils auraient poussé l’humain à trop tuer les mammouths, à en faire une véritable boucherie. Mais cela n’expliquerait pas toutes les extinctions alors que les deux tiers des mammifères nord-américains ont disparu en quelques siècles.
La deuxième théorie : overspill (extinction par un impact extraterrestre)

Bon, elle n’est pas super crédible, on va se le dire, mais elle existe tout de même, alors la voici.

Cette hypothèse date d’une quinzaine d’années et estime qu’un événement extraterrestre, comme l’impact d’une météorite ou d’une supernova, qui aurait causé l’extinction des mammouths et du peuple Clovis, qui les chassait, tout comme d’autres animaux de la faune. Selon cette hypothèse, l’impact serait survenu d’un angle très bas près de ce qui est aujourd’hui le lac Michigan, et ce sont les débris qui auraient éliminé la faune, particulièrement les mammouths. Ils se basent sur des analyses de radiocarbone et de trucs magnétiques dans les défenses de mammouths, entre autres. Et cet impact serait survenu il y a 13 000 ans.

Parmi les contre-arguments de cette théorie, il y a le fait que les bisons, wapitis, antilopes, orignaux, loups, lions, ours, etc, qui étaient dans les environs, n’ont pas été exterminés en même temps. Aussi, le timing ne fonctionne pas avec l’extinction des mammouths ailleurs sur la planète.
Troisième hypothèse : overchill

L’environnement s’est réchauffé avant de soudainement se refroidir, il y a 12 700 ans. Les changements climatiques auraient causé la destruction de la faune, créant une extinction massive. Les contre-arguments à ça, c’est que les mammouths étaient herbivores et que les prairies grandissantes auraient plutôt été favorables pour eux. De plus, ces animaux avaient précédemment survécu à de dramatiques changements climatiques sans que ça ait eu un impact sur leur population.

La dernière théorie : overill (un genre de pandémie, ça vous dit quelque chose?)

Ce serait la théorie la plus plausible, soit qu’ils aient été victimes d’une maladie mortelle très contagieuse, probablement transmise par les humains (paléo).

Le contre-argument, c’est que si l’humain a amené ce virus en Amérique du Nord, pourquoi le mammouth et autres gros animaux ont disparu en Europe et en Asie? Parce qu’évidemment, ce n’était pas comme aujourd’hui avec ce que l’on vit et les déplacements à travers le monde…
Bref, on est encore loin de savoir ce qui s’est passé!

Pour ce qui est de l’animal lui-même, il avait quatre dents, deux devant et deux derrière. Elles étaient grosses, à la forme de semelles de chaussures et plates. Elles pouvaient l’aider à mordre dans 275 kg d’herbe chaque jour! Cela usait rapidement les dents et celle de derrière poussait la vieille pour prendre sa place. Au cours de leur vie, ils avaient un total de six séries de quatre dents. Leur durée de vie, environ 70 ans, durait aussi longtemps que les dernières dents.

Ils ont trouvé un squelette presque intact, mais sans la tête, alors ils l’ont appelé Marie Antoinette (hahaha). Mais comme ils ont plus tard découvert le bassin et qu’il appartenait à un mâle, le nom a été changé pour… Murray Antoinette.

La plus longue défense trouvée sur ce site mesure 11 pieds (3,35 m), mais elles peuvent avoir atteint 13 pieds (près de 4 m) de longueur.

Le mammouth devait peser 9 tonnes, soit 20 000 livres et mesurer de 3 m 60 à 4 m 70. Ils vivaient en Amérique du Nord il y a 26 000 ans, en même temps que des… chameaux!

Mais, il y a de l’espoir! Il semblerait que les scientifiques travaillent à cloner le mammouth et qu’en date de 2008, ils avaient 80% du génome du mammouth laineux. Alors qui sait, ils ressusciteront peut-être!
 

samedi 21 mars 2020

P'tites vites d'Albuquerque, Nouveau-Mexique!


Je reviens du Nouveau-Mexique. C’était mon plan C, puisque le premier était la Thaïlande, mais au moment de réserver, l’Asie n’était plus du tout une bonne idée – vous savez pourquoi.

Puis mon amie et moi avions parlé de la Jordanie et finalement, comme elle n’a pu avoir les congés nécessaires, mais que les miens avaient été approuvés, j’ai décidé de cocher un item sur ma bucket list, soit d’aller marcher sur les White Sands Dunes près de la frontière américano-mexicaine.

J’ai donc décidé d’y aller avec Charlot, mon fidèle compagnon à quatre pattes, parce que lors de notre road trip nord-américain, on avait simplement mis les pieds dans cet État du sud, quand on est allés à Four corners. C'est un endroit où on peut être dans quatre États en même temps. J'avais d'ailleurs pris une photo de Charlot en le laissant choisir son « spot » et il s'était installé au Nouveau-Mexique. J'en ai déduit que c'est parce que c'est un chihuahua et qu'il est Mexicain.
J'avais une pas pire liste de choses à voir dans cet État lors de mon passage en 2018. Le hic, c'est que je devais absolument être à Kansas City deux jours plus tard pour rencontrer Laurent Duvernay-Tardif en vue d'écrire sa bio pour les enfants et aussi pour assister à un match des Chiefs avec mon père, mes parents ayant pris un vol pour venir me rejoindre quelques jours. Après, j'ai eu une décision à prendre. Retourner sur mes pas et aller visiter ce que je voulais, tout en me rallongeant de quelque 2000 km? Ou continuer en me disant que je devrai revenir une autre fois. J'ai choisi la deuxième option et je remplis la promesse faite à Charlot d'aller explorer ses racines mexicaines en allant entre autres dans le Chihuahuan Desert. Après une escale à Dallas, où l'aéroport est muni d'une salle « pet relief », ce qui m'a enlevé un stress vu que le voyagement était quand même long, on est arrivés à Albuquerque. J'adore le nom de cette ville même si je le prononce toujours tout croche! J'ai loué une voiture et j’avais prévu aller à Santa Fe, Pueblo, Roswell (voir les extraterrestres) et aux dunes de sable blanc au cours de ce périple.

Mes plans allaient un peu changer en raison de la Covid-19, mais je ne le savais pas encore à ce moment.

Mais parlons du positif, soit de ce que j’ai pu voir.

Tout d’abord, Charlot a été accueilli en roi à l’aéroport d’Albuquerque, puisque c’est la ville jumelle de Chihuahua, au Mexique. La preuve de cet accueil princier :
 
Albuquerque est connue pour son festival des montgolfières. Étant originaire de l’Outaouais, ça ne m’impressionne pas tant, mais… ils ont des trucs très intéressants, dont le musée des montgolfières. Je l’ai visité et j’ai adoré. Je vous en reparlerai bientôt!

J’ai adoré ma plaque d’immatriculation! Pas pour les lettres et les chiffres (les gens qui me connaissent savent que j’en fais une obsession), mais cette fois parce qu’il y a des piments dessus, tout simplement!
Parlant de piments, on les retrouve partout et c’est magnifique!
C’est très hispanique comme endroit, surtout pour le nom des commerces et des rues qui sont presque tous en espagnol. La fameuse route 66 est d’ailleurs fréquemment rebaptisée « Camino 66 ».


J’ai fait un tour de téléphérique, qui nous mène très haut, là où il y a une station de ski pendant l’hiver. À noter qu’il y a des gens sur le toit de la cabine sur la photo de gauche!
 
Il y a beaucoup d’œuvres d’art au Nouveau-Mexique, mais i y en a une très spéciale, acquise par la ville en 2017 au coût de 75 000 USD. Il s’agit d’une sculpture de 24 pieds de haut composée de… portières de voitures!
Je laisse le dernier mot à ce super autocollant vu sur un Jeep!