Au cas où vous n’ayez pas bien pris le temps de lire le
titre, je vais le recopier ici : je m’en vais monter le Machu Picchu et j’ai
un peu la chienne.
Pourquoi? Parce que ça fait deux ans que c’est prévu et que
j’ai l’impression que je me suis inscrite à ce défi hier tellement je n’ai pas
eu (ou pris) le temps de m’entraîner.
Mais commençons par le début. Il y a cinq ans, je me suis
inscrite au Défi de la Société de recherche sur le cancer. Je devais traverser
le désert du Sahara à pied (120 km si ma mémoire est bonne) et surtout… amasser
8000$. Je dois l’avouer, j’ai grandement sous-estimé la récolte de cet argent.
Si bien que j’ai pris la décision, trois mois avant le départ alors qu’il m’en
manquait la moitié, de retarder le défi. Puis j’ai décidé de faire la montée du
Machu Picchu, trois ans plus tard. Pour celui-là, il fallait amasser 9500$. Je
savais que ça allait être difficile, mais j’avais « le temps ».
Pour ce qui est de ma levée de fonds, j’ai presque atteint mon objectif, à quelques jours du départ. Il me manque environ 1300$. C’est peu, mais beaucoup à la fois. Beaucoup parce que la seule levée de fonds que j’ai le temps de faire d’ici la fin, c’est de continuer à ramasser les canettes et les bouteilles vides. Ce n’est pas une blague, c’est rendu que l’homme qui quête les canettes au Maxi à côté de chez moi me connaît et vient m’aider quand j’en ai trop parce qu’il trouve que c’est une belle cause! Même qu’une fois, il m’a donné une bouteille (à 30 sous, je suis rendue une experte un peu folle de la consigne) parce qu’ils ne la prennent pas au Maxi et qu’il faut aller à une épicerie un peu plus loin. J’ai voulu lui acheter, évidemment, et il n’a rien voulu savoir de mon argent!
Je vous le dis tout de suite, c’est la dernière fois que je me lance dans une collecte de fonds de même. Maudit que j’ai trouvé ça dur! C’est là qu’on réalise à quel point on est sollicités de toute part. J’ai aussi entendu toutes les excuses possibles des gens qui ne voulaient pas qu’on emballe leur épicerie en échange de don, dont ma préférée… « Moi je suis pas croyante. Je crois pas qu’on va un jour trouver un remède, alors je ne veux pas donner »… Sans commentaire.
Mais ce n’est pas l’argent qui me stresse. C’est le défi comme tel. Quatre jours de trekking en altitude et comme ce n’était pas suffisant, j’ai payé pour une prolongation de voyage de quelques jours pour aller voir la Rainbow mountain. C’est quoi? C’est ÇA :
Sauf que je n’avais pas vraiment saisi que c’était aussi du trekking. En plus, ils demandent « une bonne forme physique ». Et pour ajouter à ma panique, une amie Facebook a fait cette montée il y a quelques jours et elle a écrit que c’était extrêmement difficile. Quand je lui ai demandé sur une échelle de 1 à 10 de décrire le niveau de difficulté, elle m’a spontanément répondu : « 11 »!
Eh merde.
J’étais pas pire en forme quand je suis revenue de mon voyage autour des États-Unis avec mon petit chien. On a fait beaucoup de hiking, dont une plutôt difficile en Utah, que je vous ai racontée ici.
Mais je n’ai pas pu m’entraîner vraiment depuis le retour. Changement de vie (je suis maintenant agente de bord, pour ceux qui l’ignorent!) et mille et un projets, c’est ça que ça donne.
Bref, deux semaines avant le départ, je me suis dit que ce serait un bon moment pour aller faire une randonnée dans les Adirondacks. J’ai demandé à mon amie Jenny de trouver une montagne « intermédiaire ». Oh. Mon. Dieu. C’était rough! La montée était rocailleuse et très à pic, sur 2,4 milles. C’était aussi très « bouetteux ». Je voulais y aller avec mon équipement, mais comme une championne, je ne me souvenais plus d’où j’avais mis mon sac et mes bâtons (que je n’ai jamais encore utilisés!). Pour ajouter à ça, mes bottes étaient au chalet et ma deuxième paire (parce que j’en ai deux paires identiques sauf pour la couleur, vu que j’en avais perdu momentanément une paire…) est je ne sais où. Dire que mon amie et moi avons souffert! On a été récompensées par cette vue :
Mais après, pour la descente. C’ÉTAIT 1000X PIRE! Disons que j’étais encore plus découragée en revenant. J’ose espérer que l’adrénaline me poussera quand mes jambes ne seront plus capables de le faire au Pérou!
Surtout que la semaine passée, je me suis dit en montant l'allée de l'avion qui était en train de prendre de l'altitude que juste ça, c'était pas facile... Alors je ne veux pas imaginer la montagne!
J’ai aussi été très dernière minute pour compléter mon équipement. Aucune surprise là quand on me connaît!
La liste était interminable. J’en avais demandé une grande partie pour ma fête. Une maudite chance parce que même si j’ai eu un rabais de 20% sur tout ce qui n’était pas en solde et que pour le reste, j’ai pris les trucs les moins chers et que j’ai laissé faire les choses moins utiles… La facture s’est élevée à près de 1000$. Une chance aussi que j’avais déjà mon sac, mes bottes et mes bâtons depuis un bout. Et comme je n’avais pas tout, ça m’a coûté un autre 500$ pour compléter tout ça, à quatre jours du départ. Ah et j’ai dû payer deux fois l’inscription de 350$ vu que j’ai changé de défi. Alors si un jour, je me fais dire que je me suis fait « payer un voyage » par les donateurs, ça se peut que je crie!
Mais bon, malgré tous les bas de cette récolte et cette non-préparation, j’ai quand même le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien puisque j’ai amassé des milliers de dollars pour la recherche sur le cancer. Et j’espère être fière de moi dans deux semaines, une fois le défi complété.
Parce que malgré tout... j'ai vraiment hâte.
Ce sera donc à suivre, évidemment, sur mes différents réseaux sociaux! (J’ai acheté un chargeur solaire pour mon cellulaire vu que j’en suis dépendante!)
Et pour ceux qui voudraient m’aider à compléter ma collecte, voici le lien 😊