vendredi 2 juin 2017

Se débarrasser d'un talisman... vite, vite!

Il y a un an, j’étais au Japon. Mon amie et moi avions acheté un petit porte-bonheur, un genre de talisman qui devait nous aider à trouver l’amour. Ben oui, on est quétaines de même. Mais c’était ça ou la fertilité, alors…

Bref, on les a trimbalés dans nos portefeuilles depuis notre retour. Ç’a marché pour elle, ç’a été désastreux dans mon cas. Mais bon, là n’est pas la raison de ce texte. On voulait prendre une photo des «instructions» en japonais qui venaient avec notre porte-bonheur pour l’envoyer à une amie rencontrée là-bas qui parlait également français. Mais on a oublié et le petit papier s’est retrouvé dans le triangle des Bermudes de mon condo, probablement avec la moitié de mes bas blancs.

La seule chose qu’on pensait avoir compris, c’est qu’on devait les conserver un an, pas plus. Sinon, ça devenait un «porte-malheur». Ce n’est pas qu’on est superstitieuses, mais… Mettons qu’on ne veut pas frustrer la vie, le karma. Aussi bien mettre toutes les chances de notre côté. Alors, que faire avec ces petits bouts de tissu?
 
Trois-cent-soixante-quatre jours après l’achat – on a confirmé avec nos souvenirs Facebook –, la panique s’est emparée de nous. Alors on a passé notre heure de lunch chercher sur différents blogues la «règle à suivre» pour s’en débarrasser. Il fallait faire les choses de la bonne manière! Pas évident quand on ne savait même pas comment appeler ce truc! On a réussi à trouver des sites qui disaient qu’il ne fallait surtout pas le jeter aux poubelles. Le meilleur conseil, c’était de retourner là où on l’avait acheté pour le brûler. Ben oui, toi. On va retourner au Japon juste pour ça… Sinon en gros, il fallait renvoyer le talisman là d’où il venait.

C’est là qu’est venue mon idée de génie (il faut savoir que ça m’arrive d’être un peu cinglée parfois!) : les poster!
Ouais. Mais où? Bonne chance les filles! On ne se souvenait pas du nom du temple où on les avait achetés. Et on s’entend que ce n’est pas comme s’il n’y avait que deux ou trois temples au Japon… On savait que c’était à Kyoto. À partir de là, on s’est fiées à nos photos dans nos iPhone. Merci, géolocalisation d’exister! On a essayé de chercher à partir des mots qui apparaissaient comme «lieu» sur nos photos, mais ça ne nous menait pas au temple qu’on avait visité. Alors on a essayé une autre technique. On se rappelait qu’on avait simplement marché tout droit à partir de notre hôtel et que c’était au bout de la rue. Alors, petite recherche dans mes vieux courriels pour retrouver le nom de l’hôtel, autre recherche sur Google Maps, et hop! Bingo! On avait notre temple. Bon, encore une fois, pas trop certaines que c’était le bon, mais on a décidé que c’était ça.

Trouver son adresse maintenant… Ce n’était pas super clair, mais on croit avoir trouvé.

Alors on a mis nos porte-bonheur dans une enveloppe, on l’a adressée et je suis allée, en mission, au bureau de poste.

«Vous ne voulez pas mettre d’adresse de retour?» m’a demandé la commis.

«Non, surtout pas!»

Alors on ne saura jamais si ça s’est rendu. On ne saura pas non plus si quelqu’un à l’autre bout du monde a reçu notre «lettre». Mais dans nos têtes, on a évité d’être victimes d’un mauvais sort!

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