mercredi 5 avril 2017

Traumatisme à l’hôtel

Dans mon plus récent billet, je vous ai dit que «le reste de la soirée s’était bien passé, sauf pour l’hôtel» et que j’allais vous raconter ça plus tard. Je pense sérieusement que je me suis jynxée, parce que je n’avais encore rien vu!

Tout ça a commencé quand je suis arrivée à l’hostel que j’avais réservé. En fait, je ne suis vraiment pas du type «auberge de jeunesse». Partager ma chambre avec plein d’inconnus qui ronflent ou rentrent tard saouls, ça ne m’attire pas. Mais les hôtels étaient très dispendieux à Reykjavik, alors je me suis dit que pour deux soirs, ce n’était pas la fin du monde. Et ça m’a quand même coûté 145$. Sauf qu’une fois sur place, ça ne me tentait plus du tout. J’ai demandé à voir la chambre avant de m’enregistrer. C'était un dortoir pour 10 personnes et il y avait des gens qui dormaient et les autres qui m’ont tous regardée quand j’ai ouvert la porte. Je sais maintenant comment se sent un chevreuil quand il voit des phares de voiture.

J’ai tourné les talons. J’ai utilisé leur WiFi pour réserver autre chose. Deux autres nuits, dans de vrais hôtels – et un dans un appartement – pour la modique somme de… 300$. Allo les dépenses chiantes.

Je devais toutefois rester à cet hôtel, parce que c’est là qu’on venait me chercher à 22h pour aller voir les aurores boréales. Je n’en ai pas vu et je suis revenue, vraiment épuisée, à 2h du matin. Ça, c’est en ville, parce que le chauffeur d’autobus m’a déposée à une quinzaine de minutes de marche de mon hôtel, prétextant qu’il ne pouvait pas s’y rendre et que ma seule autre option était de retourner à la gare avec lui pour embarquer dans un plus petit bus. J’ai donc marché. J’ai récupéré ma voiture et je suis partie pour le nouvel hôtel que j’avais réservé. Je suis arrivée vers 2h30. J’avais hâte de voir mon lit, vous n’avez pas idée.

La préposée a eu du mal à trouver ma réservation. Une dizaine de minutes plus tard, j’étais en route vers la chambre 217. Je comptais les secondes qui me séparaient du bonheur de me lancer sur mon lit et de ne plus bouger.

En ouvrant la porte… LE CHOC. J’entends un «HEYYYY» et je vois un gars qui bondit de son lit. Lui aussi, maintenant, sait comment se sentent les chevreuils quand il voient des phares de voiture. J’ai refermé la porte sur un moyen temps, avec le cœur qui battait très fort. Pas super comme surprise. 

Je suis donc retournée à la réception en lui expliquant que je venais de vivre un des moments les plus «awkward» de ma vie. Comme elle ne savait pas qui se trouvait dans la chambre, elle lui a téléphoné – oh que le gars n’a pas dû être heureux de son séjour là! – pour avoir son nom. C’est que s’il était dans cette chambre, ça voulait dire que la sienne était libre et qu’il y a juste eu un petit (énorme) mélange. Elle ne trouvait pas son nom, m’expliquant «qu’il y a un groupe de 20 personnes et qu’elle n’a pas tous leurs noms». En analysant ses fiches et m'a dit «Je pense que la 105 est libre. Il me semble que cet homme est parti». Elle a joué à l’éclaireur, car il n’était pas question que je vive ce moment une deuxième fois si la chambre était prise! Elle est revenue quelques instants plus tard en disant «Oh, ça, c’est awkward». J’ai donc compris que cette chambre-là aussi était prise. Comme on n’était pas pour réveiller tous les occupants de l’hôtel pour trouver la seule chambre inoccupée, elle a décidé de m’envoyer ailleurs. «C’est plus loin, mais il est neuf, alors il vaut plus cher», m’a-t-elle dit en essayant de me convaincre qu’il y a du bon dans la situation.

Je suis alors repartie, encore sous le choc et surtout super fatiguée. L’autre hôtel n’était pas si à côté que ça… Il était peut-être neuf, mais ils ont oublié d’y mettre du chauffage. En plus, il ventait tellement que ma fenêtre s’est ouverte toute seule pendant la nuit. Nuit qui a été plus que courte, car avec tout ça, j’ai pu me coucher vers... 4h.

Laissez-moi vous dire que j’ai eu une petite crainte chaque fois que j’ai ouvert une porte de chambre d’hôtel pour le reste du voyage!

Mais bon, c'est ben beau comme ville...

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