Je suis devenue une pro des visites éclair dans les villes.
Je peux maintenant ajouter Winnipeg à ma liste. J’ai l’impression de me
répéter, mais diantre qu’on peut en faire des choses en un peu moins de 48
heures! (Bon, OK, je ne me répète pas vraiment avec le «diantre», j’avoue que
je n’utilise jamais cette expression!)
Après avoir visité la Monnaie royale canadienne, ce que je vous
ai raconté
ici, j’ai passé une demi-journée au centre-ville. Je n’y suis pas
restée très longtemps, alors je ne dirais probablement pas la même chose si
j’avais passé deux semaines à Winnipeg, mais j’ai adoré cette petite ville.
Tout est proche et se fait facilement à pied (sauf le stade
des Blue Bombers, de la Ligue canadienne de football, qui est sur le campus
universitaire à une vingtaine de minutes de la ville).
Quand j’arrive dans une ville, que j’aie une ou 14 journées à y passer, j’aime commencer par un tour guidé en autobus. J’apprends plein d’anecdotes, mais ça me permet aussi de me familiariser avec la ville, d’avoir un meilleur sens de l’orientation par la suite et de «spotter» ce que je veux absolument revoir une fois le tour fini.
C’est donc ce que j’ai fait à Winnipeg, capitale du Manitoba. Je suis tombée sur un pamphlet annonçant un tour de trolley de 90 minutes, une fois par jour, en matinée. C’était parfait pour moi. J’ai juste un peu fait le saut quand je suis arrivée et que j’ai constaté que l’autobus était rempli de têtes blanches. En fait, c’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille que j’allais faire baisser la moyenne d’âge d’à peu près 102 ans :
Le groupe avait tout monopolisé les places près des fenêtres, ce qui m’a un peu frustrée, car c’est plus difficile pour prendre des photos, surtout qu’on ne débarquait pas. Sans vouloir être méchante, on n’aurait juste pas pu le faire, parce que les marchettes et les fauteuils roulants étaient restés au point de départ.
Comme j’en ai maintenant l’habitude, voici en rafale des «fun facts» sur Winnipeg.
Le premier maire de Winnipeg, Francis Cornish, avait l’air d’être tout un personnage! Voici trois petites histoires que j’ai trouvées vraiment drôles à son sujet.
D’abord, il a été élu par 383 votes contre 179. Le hic, c’est
qu’il n’y avait que 382 électeurs! Cornish avait remarqué que les électeurs qui
étaient propriétaires avaient le droit d’aller voter dans tous les bureaux de
vote où ils détenaient une propriété. C’est ce qu’ils ont fait!
Pendant qu’il était maire, il était aussi un genre de
magistrat, de juge. Il s’est fait arrêter pour conduite en état d’ébriété (en
calèche!) et au moment de son procès, il a plaidé coupable au banc des accusés…
avant de se lever et d’aller s’asseoir à la place du juge! Il s’est ensuite
lui-même condamné à une amende de 5$, avant d’annuler cette amende parce que «l’accusé
en était à sa première offense.»
Finalement, après son mandat comme maire, il a visé plus
haut et a voulu se présenter aux élections provinciales. Tout allait bien dans
sa campagne – ce n’était qu’une lutte à deux – et il se dirigeait vers une
victoire jusqu’à ce qu’il se fasse emprisonner. La raison? Il avait kidnappé son
adversaire!
Est-ce que tout ça est vrai ou est-ce une légende urbaine?
Je ne sais pas, mais j’ai trouvé ça très divertissant! Ah le 19e siècle…
Vous le saviez peut-être (moi, je l’ignorais), mais Winnie
the Pooh s’appelle comme ça en l’honneur de Winnipeg! C’est un vrai ours, qui s’appelait
Winnipeg, mais dont le surnom était Winnie, qui est à l’origine de cette
histoire. Son propriétaire l’avait emmené en Europe lors de la Première Guerre
mondiale, mais ils se sont rendu compte une fois là-bas qu’un ours ne leur
était pas très utile. Ils l’ont donc laissé dans un zoo, où un petit garçon est
tombé amoureux du petit ourson. Son père s’en est inspiré pour inventer l’histoire
de Winnie the Pooh.
Le plafond de la Banque de Montréal est fait en or et il
vaut… 1,5 million$. Allo le gaspillage! Devant l'édifice, ils y a une sculpture d'un soldat.
Le problème, c'est que c'est un sculpteur américain qui l'a faite. Il a utilisé
le visage d'un Canadien comme modèle (car le but était de rendre hommage aux
soldats canadiens), mais il l'a vêtu d'un uniforme de l'armée américaine. Bravo
champion.
Parlant de sculpteur, il y en a un qui s'amuse avec des tas
de branches qu'il ramasse un peu partout et il expose ses œuvres sur son
terrain. Elles sont différentes chaque année!
Dans un des musées (dont j’ai oublié de noter le nom), il y
a un bateau sur lequel vous pouvez faire comme Justin Bieber et Selena Gomez et
y partager un souper romantique. Attendez-vous toutefois à une facture de 5000$
pour la location des lieux!
Une tradition (c’est une question de contrat, mais je n’ai
pas trop compris!) voulait que les magasins de la Baie d’Hudson offrent à la
reine deux peaux de wapitis et deux de castors chaque fois qu’elle visite
Winnipeg. La dernière fois, les gens du magasin se sont dit que c’était un peu une
mauvaise chose d’offrir des animaux morts en cadeau, alors ils ont décidé de
donner à Elisabeth II deux castors… vivants! Ne sachant pas trop quoi faire,
elle les a donnés au zoo de Winnipeg.
James Bond est inspiré d’un vrai espion, Sir Stevenson, qui est
originaire de Winnipeg.
Le band Guess Who?, qui vient de Winnipeg, avait un vrai
nom Chad Allan & The Expressions. Sauf que leur maison de disque
a voulu faire un coup de pub en inscrivant «Guess who?» sur la pochette, alors
que le vrai nom était sur le disque. Sauf que ça n’a pas eu l’effet désiré et
c’est devenu leur vrai nom! On s’entend que c’est un peu plus facile à retenir
que l’original!
Une équipe de hockey de Winnipeg, qui était vraiment poche
lorsqu’elle a été formée, a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de
1920. L’or allait à la première équipe qui gagnait trois matchs, ce que les
Falcons de Winnipeg avaient fait facilement. Ils n’avaient pas une très grande
opposition. La preuve? Les Suédois portaient des cravates avec leur uniforme!
Disons qu’ils n’étaient pas vraiment des pros du hockey sur glace à l’époque.
La gare de train Union Station a été faite par le même
architecte que Central Station à New York. En fait, il s’est un peu pratiqué à
Winnipeg avant sa grande réalisation dans la Grosse Pomme! De l’extérieur, ça
se ressemble un peu, mais à l’intérieur, c’est vraiment décevant!
Comme à Montréal, il y a beaucoup de «food trucks» à
Winnipeg et ils rivalisent tous d'imagination pour leur nom. Voici un de mes
préférés:
Voilà, vous en savez maintenant plus sur cette belle petite
ville! À venir, le quartier francophone de St-Boniface, avec en vedette une
statue «malaisante» et du chocolat vraiment dégueulasse.