dimanche 13 juillet 2025

Bébé dragon et bijoux de la nature

Mon voyage en Slovénie est plutôt éclectique, alors que je passe des Alpes juliennes à des grottes en passant par d’innombrables chutes et la mer Adriatique.

Des eaux turquoise, j’en ai vu et pas à peu près! C’est toujours très impressionnant. Chaque fois que je pensais avoir le meilleur point de vue, j’en découvrais un encore plus beau.

Mon coup de cœur est sur le chemin menant aux chutes Kozjak, où l’on peut admirer ceci à partir d’un pont suspendu.

Le tout pour mener à cette tout aussi magnifique chute, qui vaut la petite marche d’une trentaine de minutes (même si dans mon cas, c’était ma troisième randonnée de la journée!).

J’ai aussi suivi la suggestion d’un gars rencontré dans un resto-bar qui me regardait planifier mon voyage avec mon livre et mon laptop (il m’a donné plusieurs bons conseils!) et je suis allée voir le pont Napoléon, que je n’avais vu absolument nulle part dans mon livre ou mes recherches.

Il y a aussi une tonne de grottes et de cavernes à visiter en banlieue de la capitale, Ljubljana. Celle qui compte sur le plus de publicité, c’est la grotte de Postojna. On offre la visite avec un prix spécial qui combine le château de Predjama, que je voulais également visiter. J’ai commencé par la grotte, en n’ayant honnêtement pas trop d’attente. Ce n’est pas que je commence à être blasée par tout ce que j’ai vu (OK, peut-être un peu), mais les grottes se ressemblent pas mal toutes.

Celle-ci était immense, certes, de toute beauté également, mais je n’ai pas eu de gros « wow » puisque ça me semblait du déjà-vu. J’ai donc eu le temps de me poser un tas de questions comme « mais comment ont-ils installé l’électricité partout pour les lumières, tout en conservant le caractère dit intouchable des lieux? »

On se rend au centre de la grotte par un train et au début, je n’avais pas compris qu’il ne faisait que nous y mener. Je trouvais qu’il allait pas mal vite, ne nous laissant absolument pas le temps de voir les paysages ou encore moins de prendre de photos! Mais finalement, c’est un trajet d’environ 1,5 km à l’intérieur qui se fait à pied.

Ce qui m’a le plus intriguée, ce sont les « baby dragons », ces genres de lézards typiques à la région qui sont aussi vendus en toutous (surprise, chère filleule, c’est ça que je te rapporte!). On a piqué ma curiosité en me disant qu’ils pouvaient vivre jusqu’à 10 ans sans manger, mais je n’ai pas eu tant d’info lors de cette visite.

Puis, je me suis dirigée vers le château de Predjama, qui est à moitié dans une grotte, ce qui assurait la sécurité de ses occupants avec tous ses chemins secrets. Ça, je l’avoue, c’était quand même très cool.

J’ai même appris un nouveau mot : troglodyte, soit « une demeure creusée dans la roche ». Maintenant, je dois juste m’en rappeler!

Puis j’ai pris une chance et je me suis dirigée vers la grotte Planina, que j’avais trouvée en fouillant très loin dans mon guide et qui n’est affichée à peu près nulle part. On ne pouvait pas acheter de billet en ligne ni connaître les horaires, mais c’était une caverne où il fallait se promener avec une lampe-torche. On y offrait des excursions en bateau, mais elles durent de quatre à cinq heures, on doit réserver et c’est selon le niveau de l’eau. J’ai pris une chance avec la visite à pied d’une heure.

À mon arrivée, un méga orage s’est abattu sur nous. Après avoir rapidement compris que je voulais faire la visite (il y en avait une à 15h et une autre à 17h et il était 15h10…), l’employé a crié à sa collègue de m’attendre. J’ai fait une Superman de moi-même et j’ai enfilé mes jeans par-dessus mes vêtements, mis mon imperméable et mes bottes de randonnée et je me suis dépêchée à rejoindre la guide et les deux seuls participants dans la caverne. Dans la hâte, l’employé a oublié de me donner ma lampe-torche, mais la guide m’en a prêté une petite. Ça m’a un peu fait chier parce que ce j’étais la seule des trois participantes à prendre des photos et qu’une vraie lampe aurait été utile, mais bon.

Comme il pleuvait sans bon sens, l’humidité était à son comble à l’intérieur.

On y apprend que ce sont les Italiens qui ont tenté de construire des passages reliant cette caverne à la grotte de Postojna pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ils y ont caché des armes, notamment, mais les travaux auraient duré plus longtemps que la guerre, alors ils ont été abandonnés. Ils ont aussi découvert avec le temps que sept rivières de la région, portant toutes des noms différents, étaient en fait la même, ce qu’ils ont découvert en y mettant du colorant.

Puis, la caverne est l’hôte du plus important confluent souterrain de l’Europe, avec trois rivières qui se croisent à un moment.

Mais ce qu’il y avait de plus intéressant pour la curieuse en moi, c’est l’explication des bébés dragons, ou « human fish », en anglais. Attendez, quoi? Après quelques recherches, ce n’est pas son nom officiel, mais plutôt : Protée anguillard, aussi appelé olm, salamandre blanche ou salamandre des grottes. Moins sexy, mettons.

N’empêche que cette petite créature qui semble tout droit sortie de l’âge préhistorique est intéressante. Elle ne vit que dans les grottes de cette grande région et on est plutôt chanceux si on en voit une vraie. J’ai eu cette chance, yeah!

On peut aussi les voir lors de la visite de la grotte de Postojna, mais elles sont en captivité.

Je dis qu'on est chanceux surtout parce qu’elles se sauvent lorsqu’on lui envoie de la lumière, qu'elles détectent avec leur peau. Cette salamandre n’a pas de pigmentation et même si elle nait avec des yeux, la peau les recouvre tranquillement en vieillissant et elle devient aveugle. En même temps, notre guide nous a fait la démonstration de la pleine noirceur en éteignant toutes nos lampes de poche et c’est vrai que des yeux… c’est complètement inutile. C’est quand même rare qu’on puisse vivre ce noir absolu. J’avais peur de perdre l’équilibre!

Pour revenir à cette petite créature, les raisons pour lesquelles il y a le mot « humain » dans son surnom sont nombreuses. D’abord, elle a notre couleur de peau, puis elle a des bras et des jambes. Elle a des branchies, qui ressemblent à des oreilles, mais également des poumons. Ils ne sont toutefois pas développés, alors elle est incapable de respirer en dehors de l’eau.

Ah et ils peuvent vivre jusqu’à 100 ans. Maudit que leur vie doit être plate!

Mais bon, cette autre expérience était enrichissante et très cool, quoiqu’un peu glauque, si on se fie à cette photo!



jeudi 10 juillet 2025

Et me voici dans un 50e pays!

J’ai tellement pris de retard dans mes blogues, ça n’a même plus de sens. Je suis rendue une experte de la procrastination. Trop de trucs à écrire, j’imagine! Mais comme je suis en train de visiter mon 50e pays (enfin!), je vais me forcer un peu et vous parler de la… Slovénie!

Magnifique petit pays situé entre l’Autriche, l’Italie, la Hongrie et la Croatie, il fait partie de ma « to do list » depuis longtemps, mais je n’avais jamais pu le cocher. C’est pour mon 28e anniversaire (je le fête chaque année, si vous me connaissez) que j’ai décidé d’enfin le visiter. Je suis donc partie à quelques minutes de mon anniversaire et j’ai commencé ça en grand avec de belles surprises à bord de mon vol avec Lufthansa. Ce n’est pas la première fois que je voyage le jour de ma fête, mais c’est assurément la première fois où c’est célébré d’une telle façon!

J’ai tout d’abord eu droit à une coupe de mousseux (dans un vrai verre en vitre!) réservée à la première classe, de même qu’à une petite chandelle. Puis à mon réveil après un gros deux heures de sommeil, ma tablette était remplie de cadeaux, avec une petite note personnelle me souhaitant bonne fête. Merci à mon équipage!

J’ai décidé de commencer mon passage en Slovénie par la ville de Bled, dont le lac fait la couverture d’à peu près tous les guides de voyage du pays. À ma première journée, on annonçait de la pluie, alors j’étais pas mal déçue, et j’ai donc passé ma déception dans le magasinage en achetant la moitié du magasin Primark (mon préféré au monde, non présent au Canada!) dans la capitale de Ljubljana avant de prendre la route.

Puis je me suis dirigée vers les gorges Vintgar. C’était très beau, mais aucune idée pourquoi ils nous font porter un casque laid et orange pour l’aller. Ça gâche un peu les photos! C’est un aller simple et on doit choisir entre deux sentiers pour le retour. L’un est en forêt, l’autre est dit « panoramique ». C’est évidemment ce dernier que j’ai choisi, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit dans la catégorie « intermédiaire » de mon classement des randonnées, mettons! Mais bon, ça valait la peine. J’étais toutefois très contente d’avoir mis mes bottes de randonnée. Une première depuis mon accident en Norvège!

Comme la température n’était pas super, j’ai décidé d’aller voir une autre chute. De l’eau dans de l’eau, ça revient au même, me suis-je dit. Mais après ma randonnée de 6 km, je n’étais pas prête mentalement à une petite randonnée de 20 min… composée exclusivement d’escaliers. Un de mes genoux a failli abandonner le projet! Direction chute Savica, magnifique sur photos, mais évidemment bien différente en vrai avec le vent et le temps gris. Disons que je me suis fait mouiller à souhait.

J’avais gardé ma deuxième journée pour le lac Bled, puisque la température était plus clémente. Première activité : randonnée pour avoir une vue du lac et de sa fameuse île, sur laquelle se trouve une église. Ça disait que c’était une randonnée d’environ 20 minutes et elle n’était pas si facile que ça. Ce n’est qu’après un (trop) long moment que j’ai compris que j’avais raté les indications pour le belvédère et donc que je me retrouvais sur le sentier pour une autre randonnée, qui semblait moins bien notée sur les sites Web. Elle n’était vraiment pas facile, mon petit traumatisme de la Norvège n’aidant pas, mais quand je suis finalement arrivée au point de vue… Wow!!!


J’étais très contente de m’être trompée, surtout que lorsque je suis allée voir celle que je devais originalement faire, j’ai été un peu déçue.

Après une douche plus que nécessaire, je suis retournée pour aller visiter la petite île et son église. Pour y aller, on a deux options, soit louer un bateau ou une planche à pagaie (aucune chance que je fasse une autre activité physique après ça!) ou encore embarquer dans un des bateaux dirigés par des gars quand même musclés vu l’effort nécessaire!


Surtout que mon retour s’est solidement fait à contre-courant! Une fois sur l’île, la seule chose qu’il y a à faire, c’est de sonner les cloches de l’église. Il faut le faire trois fois et faire un vœu. Eh boy que j’ai d’autres talents. La petite fille de quatre ans avant moi a eu plus de succès. Mais bon, j’ai réussi à les faire sonner. Mais j’étais tellement nerveuse vu que tout le monde me regardait que je ne sais même pas si j’ai fait mon vœu!

J’ai fini ma soirée à l’aréna local. J’étais tombée sur une pancarte affichant un match bénéfice gratuit mettant en vedette Anze Kopitar, notamment. Non mais, c’était quoi les chances, en plein mois de juillet!?