samedi 25 mars 2017

Là fois où je n'ai PAS vu Nikki Minaj à Cape Town... (Mais j'ai vu Mariah Carey!)

Il y a un an, j’étais en Afrique du Sud. J’y ai passé un peu plus de deux mois, le temps de visiter Cape Town de fond en comble, tout en passant quatre soirées par semaine derrière le bar d’un restaurant.

Comme je n’étais pas là très longtemps, je n’ai pas voulu demander congé quand j’ai su que Nikki Minaj était en spectacle un samedi soir. Je n’ai pas non plus voulu acheter mon billet à l'avance et risquer de l'avoir payé pour rien. Je l’aime bien, sans plus, mais c’était quand même attirant comme spectacle!

Alors quand l’horaire est sorti et que j’ai vu que j’avais congé cette date-là, je me suis empressée d’aller sur Internet voir s’il restait des billets… Complet. Merde! J’ai regardé sur les sites de revente que je connais sur le web, mais bien évidemment, ils n’avaient aucun événement dans mon coin du globe! J’ai bien tenté de trouver un équivalent sud-africain, mais mes recherches ont été vaines.

Mais bon, comme j’avais congé et qu’il m’est arrivé quelques fois d’acheter des billets sur place de revendeurs, je me suis dit «pourquoi pas?»

J'ai donc pris un Uber – qui a coûté une fortune pour le petit salaire que je faisais là-bas! – et le chauffeur m'a déposé devant le Grand Arena, Grandwest, adjacent à un gigantesque casino. C’est quand même un peu ironique de se retrouver dans un tel édifice dans une ville où il y a tant de pauvreté. Mais bon.

À noter qu’il y a une mini – mais alors là mini – patinoire dans… en fait je n’ai aucune idée comment décrire cet endroit vu que c’est un casino-cinéma-salle-de-spectacle-foire-alimentaire.
Je me suis donc dirigée là où on voyait les portes qui donnaient accès au spectacle. La moitié des jeunes, surtout des filles, étaient déjà saoules. Ça augurait bien! J’ai trouvé la billetterie et je me suis mise en ligne, dans l’espoir qu’un billet soit encore disponible. Mais je restais à l’affût des revendeurs. Aucun d’entre eux à l’horizon! J’ai abandonné après une bonne demi-heure dans la foule à voir plein de gens tourner les talons la mine défaite. À quelques minutes du début du spectacle, je me suis résignée. La rencontre entre Nikki Minaj et moi, ce n’est pas ce soir-là que ça allait se produire!

Bref, tout ce que j’ai vu d’elle, c’est ça :
Repartir a été quelque peu compliqué. C’est que mon cell africain avait une durée de vie d’à peu près 23 minutes – j’exagère à peine – et c’est sur celui-là que j’avais accès à Internet. J’ai eu juste assez de batterie pour commander un Uber. Mais comme c’était immense, je savais que j’aurais de la difficulté à trouver la voiture. Évidemment, mon cellulaire s’est éteint! Le numéro qui était lié à mon compte étant mon téléphone régulier – avec pas de forfait – ça s’annonçait catastrophique. Je me souviens vaguement comment ça s’est terminé, mais je me rappelle très bien avoir été presque au bord des larmes en tentant de chercher une voiture pour me ramener à la maison. Ce qu’on peut être dépendant de ces petits gadgets!

Specacle, prise 2


J’ai vu une affiche dans les rues annonçant la venue de Mariah Carey au Stade de soccer (un de ceux ayant servi pour la Coupe du monde en 2010). Pour moi, ça faisait d’une pierre deux coups puisque je voulais voir un événement dans ce stade et que j’aime bien Mariah! Surtout que pour cette tournée, elle chantait presque juste ses vieilles chansons.
J’ai pu acheter mon billet à l’avance cette fois, car je savais que je ne travaillerais plus à ce moment. Génial! J’ai acheté le deuxième billet le moins cher du lot. Ça m’a coûté un gros… 33$ dans notre monnaie à nous. C’est une vraie blague!

J’ai donc investi quelques dollars de plus pour acheter tous les morceaux de sa «setlist» qui manquaient à ma collection et je me suis fait une liste de musique avec tous ses vieux succès. Mon but était, comme chaque fois que je vais voir un spectacle, d’apprendre le plus de chansons par cœur possible. Je me suis pas si mal débrouillée!
Je ne ferai pas ici une critique musicale, mais sachez que j’ai passé une super belle soirée et que ç’a grandement compensé pour mon pas de Nikki Minaj!


Et surtout… que je me suis époumonée solide pendant le rappel avec «Without You», MA préférée ever de cette chanteuse!

mardi 14 mars 2017

Passages secrets et Ginette Reno à Calgary

Je suis allée pour la première fois à Calgary il y a quelques jours. En théorie, ç’aurait dû être ma deuxième visite dans cette ville, mais mon amie et moi avions malheureusement dû vendre nos billets pour le spectacle de Blake Shelton au Stampede il y a deux ans, en raison d’un conflit d’horaire.

Vous dire à quel point ça m’a fait mal au cœur de passer devant le Stampede cette semaine…
Un jour, Blake, ça va marcher nous trois. Un jour.

Bref, j’en étais à ma première visite dans cette ville. J’avais si hâte d’aller au sommet de la Calgary Tower et d’y admirer les Rocheuses… mais si vous me suivez, vous commencez à connaitre mon «pas de chance».

C’était gris un peu dehors. Et il ne faisait pas froid, il faisait %?&*( frette. Genre moins que -30 avec le facteur vent. À un moment, j’ai arrêté de regarder la température. Je ne faisais que la subir. Bref, à mon arrivée à la tour, les employés me disent, nonchalamment : «Ouais, tu peux y aller, mais on ne voit rien là-haut».

Moi : «Comment, rien? Genre vraiment rien?»

Elles me répondent qu’on voit à peu près quatre blocs plus loin. Ouin. Pas super attrayant. Je décide donc de rebrousser chemin et je m’arrête dans un petit kiosque à souvenirs. Le caissier commence à me jaser ça et m’explique qu’il fut jadis un hockeyeur professionnel dans la Ligue américaine – il y a 41 ans.

Après une discussion sur le sport et la ville, il me convainc d’aller quand même au haut de la tour, car selon lui, je ne verrais juste pas les Rocheuses. Bon, ce n’est pas si mal. J’y suis donc allée et 18$ plus tard, voici la vue que j’avais, sans les montagnes, évidemment.
 
On s’entend qu’on n’a plus les mêmes «quatre blocs» qu’on avait…

Comme à Toronto et Chicago, on peut marcher sur un plancher de verre.
J'essaie toujours de trouver l'endroit dans la ville qui donne la meilleure vue d'ensemble de la ville dans laquelle je me trouve. Cette fois, on m'a dit qu'il y avait des escaliers dans un parc de l’autre côté d'un petit cours d’eau qui offraient une magnifique vue. J’aurais aimé y aller de jour et de soir, mais le temps a manqué et surtout la volonté, vu le froid sibérien.

C'est donc en début de soirée qu'on s'y est rendues. On a demandé à notre chauffeur de taxi de nous attendre en bas quelques minutes, le temps qu’on aille prendre les photos. Il a dit non! J’étais fâchée, parce qu’on ne lui demandait pas la lune et que surtout, j’avais peur d’être prise dans ce parc un bon bout à attendre si j’avais dû en appeler un autre. La course a coûté 10$ et mêlé, le chauffeur nous a redonné le 10$. Comme on a été honnête avec lui, on a finalement exigé qu’il nous attende. Il n’a pas eu le choix!

On n’est pas allées jusqu’en haut, car c’est plus d’une centaine de marches et qu’on avait moyennement confiance en notre chauffeur, mais voici la vue.
Comme j’adore les bons steaks et que le fameux bœuf AAA de l’Alberta me rappelle ma jeunesse passée à manger des filets mignons de cette catégorie au défunt steak house de mes parents – quelle enfant maltraitée! – je n’allais pas rater ma chance d’en manger un sur place.

J’ai googlé «meilleur steak house à Calgary» et j’ai choisi le Caesers. Je savais que ce serait un peu dispendieux, mais il faut ce qu’il faut pour rendre ses papilles gustatives heureuses. Je n’ai pas été déçue. C’était boooon!
Après, on a voulu aller finir la soirée dans un bar country. Ça faisait longtemps que j’en rêvais! J’étais très déçue par contre de ne pas avoir apporté mes bottes et mon chapeau. J’ai complètement oublié!

Avant de s’y rendre, on a eu droit à une belle démonstration de… zèle policier.

Le restaurant étant sur une rue à sens unique, je n’ai pas pris la peine d’aller à l’autre bout pour traverser à la lumière quand ma voiture de taxi s’est stationnée de l’autre côté de la rue.

Je suis passée facilement et j'ai vu au loin une voiture de police, arrêtée à un feu rouge. Je me suis engouffrée dans le taxi au même moment où mon amie, appelons-la Catherine pour l’occasion, a traîné un peu de la patte – toujours au téléphone avec son copain – pour me suivre. La voiture de police avait tourné en notre direction et c’est avec les gyrophares allumés et la sirène qui retentit qu’elle s'est dirigée vers nous. Au moment où Catherine a raccroché, la voiture s’est arrêtée devant nous, un peu en embuscade, avec les deux portières ouvertes. Pas super bonne amie, je me suis sauvée au même moment, bien loin au fond de la banquette arrière du taxi et j’ai observé la scène, quand même un peu crampée.

Catherine a eu droit à des «Mais qu’est-ce que tu penses que tu faisais là!?!» en criant de la policière – pendant que moi, j’avais juste le goût de lui demander comment ça se faisait qu’elle n’avait pas froid, pas de manteau à cette température… Elle a pris ses papiers et l’a sermonnée en disant : «Catherine, tu sais qu’un chauffeur sur quatre aurait pu te frapper?»

Non mais c’est quoi ces stats de merde? Le monologue a duré de longues minutes pour se terminer avec un «on fait ça pour ta sécurité, ne recommence pas», sans contravention.

Eh boy. Allo la perte de temps.

Pour le reste de la soirée, on est allées au Country Casino. Il y avait un spectacle de danseurs – pas nus, mais pas très habillés – au moment où on est arrivées, alors on a attendu que ce soit fini pour pouvoir entrer gratuitement.

Sans entrer dans les détails, disons que ma fin de soirée s'est terminée en queue de poisson. Mais accompagnée par du Luke Bryan et du Carrie Underwood, ça passe un peu mieux.

Passages secrets

Je résumerais Calgary par «passages secrets». Un peu comme à Minneapolis, là où il fait aussi très froid, la majorité des édifices sont reliés les uns aux autres par des passages aériens. Je me trouvais bien drôle avec mon Google Maps à l’intérieur à essayer de déjouer le froid pour me rendre à destination à l'aide de ces passages. J’ai pas mal bien réussi ma mission!
Finalement, j’ai aussi visité le Musée national de la musique, qui a ouvert ses portes l’an passé. C’est très intéressant. Il y a beaucoup d’instruments de musique, des expériences interactives et des informations sur des chanteurs, musiciens et compositeurs qui ont un lien avec le Canada.

J’ai bien ri quand j’ai vu que la photo qu’ils avaient choisie pour notre Ginette Reno nationale était celle-ci :
J’avais ma propre guide et une deuxième, en formation pour donner les visites en français. J’en ai profité pour leur raconter l’anecdote des hymnes nationaux à Montréal pendant les séries et la francophone m’a dit qu’elle ajouterait ça à ses visites dans la langue de Molière. Alors si vous y allez et que vous entendez cette histoire… C’est grâce à moi!

Calgary en rafale…

Il y a des traces de pas sur tous les grillages au sol.
Il y a un bel édifice, le Bow, très moderne, qui a changé le paysage urbain. Devant, cette sculpture attire l’œil!
 
La rue Stephens a du cachet, mais je n’ai pas eu le temps d’y essayer un resto.
Tu sais que tu es dans le «rest of Canada» quand il y a des installations de curling à l’extérieur.
Je vous laisse sur une magnifique photo de la tour, version nuit!