J’ai dansé le Gangnam Style à Séoul.
Non mais, pour vrai, c’est quand même hot de dire qu’on a
fait ça une fois dans sa vie. Et c’est ce que Jenny et moi pouvons faire.
Tout ça a commencé quand on a décidé d’aller au Japon, au
début de l’an passé. On a tout de suite «spotté» un vol de retour avec une
escale à Séoul, en Corée du Sud. Une escale de 14 heures, wouhou! On va passer
la journée à Séoul! Mais une fois qu’on a regardé de plus près, on a réalisé
que c’était… de nuit. Alors dans nos têtes, ç’a fait : «On s’en va clubber
à Séoul!!!»
Notre plan de match était le suivant : prendre notre
vol Tokyo-Séoul habillées «cutes», laisser nos bagages à main à l’aéroport,
prendre le métro, arriver tard – vers minuit, une heure du matin – dans le
centre-ville de Séoul, sortir, boire, danser, passer une nuit blanche, revenir
à l’aéroport, récupérer nos affaires, nous vêtir en «mou» et dormir tout le long
de notre vol Séoul-Detroit.
Comme d’habitude, notre aventure ne s’est pas tout à fait
déroulée comme prévu.
À notre arrivée à l’aéroport, qui
était plutôt désert, on s’est évidemment dirigées vers le kiosque du WiFi. Il
était tard, on était fatiguées et on était visiblement très mauvaises en calcul
mental parce qu’on avait compris que ça nous coûterait près de 100$ pour la
journée. Mais bon, on n’avait pas le choix alors on l’a pris quand même. Ce
n’est que quelques jours plus tard qu’on a compris que finalement, c’était une
douzaine de dollars. Ouf!
On a pris le métro pour se rendre au centre-ville. On avait fait quelques recherches et les coins «cool» un samedi soir à Séoul, c’était près du campus universitaire. On a donc trouvé cet endroit sur la carte de métro et le tour était joué. Parenthèse ici, quand on arrive à la station de métro, on dirait qu’on est dans un film de science-fiction!
C’est un trajet assez long pour s’y rendre et en sortant, on était un peu perdues, n’ayant pas d’endroit exact où aller. Disons que les recherches pour trouver quoi faire dans cette ville avaient été assez ardues. On a donc décidé de marcher, tout simplement. Mais il ne fallait surtout pas espérer suivre les pancartes pour se retrouver...
On s’est retrouvées dans une rue où il y avait vraiment beaucoup de monde, que des jeunes, et quelques trucs bizarres. Des boutiques de vêtements avec des ventes trottoir ouvertes encore à cette heure tardive (passé minuit), des genres d’arcades avec d’immenses toutous, plein de restaurants, mais pas de bars!
On avait vu des images sur Internet de la ville et ç’avait l’air vraiment hot. Mais après avoir cherché longtemps, j’ai établi une théorie, qui est que ces images ont toutes été photoshopée et qu’elles n’existent pas dans la réalité.
Après avoir cherché et cherché, autant sur nos téléphones que dans les rues, on a décidé de laisser tomber le fameux quartier qu’on voulait tant explorer et d’entrer dans le premier bar cool qu’on allait voir.
Notre choix s’est donc arrêté sur celui-ci.
À l’entrée, on nous a dit qu’il fallait sortir avant telle heure sinon on devait payer. Ça tombait bien, on avait un avion à prendre. Alors on s’est fait étamper une heure sur le poignet. Un peu comme si on avait une date de péremption.
Une fois à l’intérieur, premier constat : on est les seules non Asiatiques du bar. Deuxième constat : on a encore le droit de fumer dans les bars et les restaurants en Corée du Sud. Ark.
Je ne savais pas si la fumée était celle qu’on fabriquait pour l’ambiance ou si j’allais juste mourir six ans plus tôt d’un cancer des poumons.
Le party était vraiment «pogné». Comme on avait retiré beaucoup trop d’argent, on a décidé de le dépenser en alcool. Pour boire, soit tu commandes (auprès du barman incompétent), soit tu attends que ledit barman grimpe sur son bar et te donne directement l'alcool dans la bouche Ah et pour ajouter aux effets spéciaux, il plaçait son cellulaire avec la lumière sous la bouteille. Vous essaierez à la maison, c’est malade. *sarcasme ici
C’était bien beau tout ça, mais on avait faim. Comme c’était notre seule chance de découvrir la bouffe de ce pays, on a décidé de partir pour aller manger. On a trouvé un resto qui n’était pas encore fermé, mais où les employés ont sûrement fait des poupées vaudou (je sais, ce n’est pas le même pays, mais vous comprenez l’image) à notre effigie parce qu’on était les dernières et qu’on est entrées pas très longtemps avant la fermeture.
On a mangé ça :
Bien honnêtement, je n’ai aucun souvenir de ce que c’était. Je me souviens avoir trouvé ça «correct», sans plus.
Puis j’ai voulu aller trouver l’endroit parfait pour avoir cette vue, ou du moins quelque chose qui y ressemblait un tantinet :
On a pris un taxi, se disant qu’il saurait où nous mener. Erreur.
Non seulement n’avait-il aucune idée de ce qu’était la tour, mais en plus, il n’avait pas l’air de connaître grand-chose. Et il ne parlait pas anglais. Ai-je besoin de préciser qu’on ne parle pas coréen!?
Ç’a donné une randonnée désagréable et exaspérante avec un chauffeur qui ne comprend rien et nous qui avons juste l’impression de nous perdre dans la ville et surtout, de perdre notre argent. On a fini par arrêter au sommet d’une montagne, tout près de la fameuse tour que je voulais voir, qui est soit dit en passant, NON illuminée la nuit.
La seule vue de la ville que j’ai fini par avoir, c’est ça :
Ça ne valait pas l’investissement en taxi.
Il nous restait un dernier arrêt : la fameuse station de métro Gangnam Style. On y est arrivées vers 5h (au moins ça, le chauffeur de taxi savait comment nous y mener!) et on est tombées sur un party de post-it.
Puis on a fait semblant de danser comme dans le vidéoclip de la chanson sur la mini scène qui y est installée. Il y a un gros bouton pour faire jouer la chanson, mais ça ne fonctionnait pas.
Et après tout ça, on a dû attendre devant les grillages du métro que ce dernier ouvre ses portes. C’est ainsi qu’au milieu d’un tas de gens d’affaires qui s’en allaient travailler, il y avait deux Québécoises pas mal fatiguées…
Après une heure de métro, il ne nous restait alors que nos vols Séoul-Detroit et Detroit-Montréal à faire. Presque rien!
Ah et en terminant, on était accueillies par ça à l'aéroport... Spécial, disons.