jeudi 25 août 2016

La première aventure de Paspeanut (mon Westfalia!)

Je n’ai pas encore terminé mes blogues sur l’Afrique et le Japon, mais en attendant que je replonge dans mes souvenirs de ce long voyage, j’ai envie de vous raconter un beau petit road trip que j’ai fait avec mon… Westfalia.

Comment est-ce que je me suis retrouvée avec ça? Disons simplement que j’ai un papa vraiment génial qui, après avoir travaillé sur un vieux modèle 1972 pendant un an et demi dans le but de faire un long voyage avec – mais qui a préféré le faire dans le confort de son gros «winnebago» –, m’a demandé «Toi, aimerais-tu l’avoir pour faire des petits voyages?»

Nul besoin de dire que ma réponse était «Euhhh OUI.»

Alors j’ai hérité de ça :
À noter qu’on l’a surnommé «Paspeanut». Pourquoi? Parce que mon père m’a demandé ce que je pensais du nom «Peanut», en raison de sa couleur. Mon amie et moi avons répondu ensemble «Ark, Pas Peanut… Oh! Paspeanut!!!» Et voilà, il était baptisé.

Pour mon premier voyage en solo, j’ai décidé de ne pas m’aventurer trop loin. D’une part parce que j’ai encore un peu de difficulté à le conduire, car même si je conduis des voitures manuelles depuis toujours, celle-ci est complètement différente. Les vitesses sont difficiles à trouver, le volant est comme dans les autobus, les pédales sont au plancher et ne sont pas inclinées, etc.!

Ma destination : Coaticook!

Le trajet s’est bien déroulé, mis à part ce petit problème d’essuie-glace. C’est qu’il s’est déplacé et qu’il tentait subtilement de fuguer… Vous voyez, ici, il est au «repos», c’est-à-dire que c’est là où il s’arrêtait avant de repartir. Oh que j’avais peur qu’il s’arrache!
Avant d’aller au camping, j’ai fait un arrêt à la Laiterie de Coaticook. J’ai toujours adoré leur crème glacée, alors c’était un incontournable!
 À voir la foule – et surtout la file! – je ne suis pas la seule qui ait eu cette idée!
 
Mais ça en valait la peine. Je me suis régalée!
Et j’ai pris un sac de crottes de fromage pour la route. Pas le choix, ils me faisaient de l’œil sur le comptoir…
J’avais réservé au camping tout juste à côté du pont suspendu. C’est une image de ce pont – mes fidèles du blogue savent que j’ai une fascination inexpliquée pour les ponts! – qui m’avait convaincue d’aller là-bas.

J’ai donc fait la randonnée dans la forêt et sur le bord de l’eau, qui passe également sur le pont. C’est un des plus longs au monde. En fait, c’était le plus long au moment de sa construction. Il est superbe. Je ne le vous conseille pas si vous avez le vertige par contre, surtout si, comme moi, vous le traversez en même temps qu’une bande d’imbéciles qui se trouvent bien comiques à le faire volontairement bouger en sautant dessus… Je ne sais pas si c’est à cause d’eux, mais une fois qu’on descend du pont, on a encore l’impression de bouger pour un bout!

Il y a aussi une tour un peu plus loin sur le parcours, mais bien honnêtement, la vue ne vaut pas vraiment les dizaines de marches qu’il faut escalader pour atteindre le sommet.

Parmi les quelques anecdotes que j’ai apprises au cours de cette randonnée, il y a celle sur la betterave.

En gros, un Européen a voulu implanter une usine de betterave sucrière, dans les années 1880, mais il n’a pris que des mauvaises décisions. Une construction près de la rivière (ils n’avaient pas prévu qu’ils devaient la traverser…) dans un espace restreint, des ingénieurs allemands qui ne connaissaient rien de l’hiver et un budget qui n’a pas été respecté. Bref, il a investi plus de 400 000$ pour tout bâtir, mais ç’a été un flop total. Ils n’ont pas été capables de tout cueillir à temps et une épaisse fumée se dégageait des champs… C’était les betteraves qui commençaient à fermenter! Le peu de bonnes betteraves qu’ils ont réussi à récupérer leur a rapporté… 8250$. Vous aurez compris que la compagnie a fait faillite!

Une forêt «enchantée»


Le soir, je suis allée vivre l’expérience Foresta Lumina. C’est le même trajet que celui que j’avais fait durant le jour, mais dans le noir, alors que la forêt s’illumine et s’enchante.

Si vous voulez y aller, je vous conseille de réserver. C’est ce que j’ai fait et il ne restait que des billets pour la toute fin de soirée, vers 22h.
 
Sauf que j’ai bien failli ne pas me rendre. C’est que mon terrain de camping était à un kilomètre de marche de l’entrée. Marcher un kilomètre, il n’y a rien là (on se rappelle la demi-marche olympique qu’on a faite au Japon en une journée!), mais dans le noir le plus absolu… c’est autre chose.

C’est que le terrain est sous-divisé en plusieurs terrains et le mien était évidemment le plus loin. Entre les terrains, il n’y avait rien. Pas d’âme humaine, pas de lampadaire, RIEN. Et moi, je n’avais pas de lampe de poche. Que mon iPhone. Je vous confirme qu’une lampe de poche de iPhone, en pleine forêt, eh bien ça ne vaut pas de la merde! D’autant plus qu’il y avait un épais brouillard. Ça éclairait à peine deux pieds devant moi. Je me pensais dans Blair Witch Project. Au point où à l’aller, j’ai téléphoné à ma mère pour qu’elle «m’accompagne» jusqu’à destination! Mais au retour, vers minuit, j’ai dû le faire seule. Oh que j’ai marché vite! Tout en espérant ne pas trébucher ou me faire attaquer par un loup! Pour vous aider à visualiser mon épisode de film d'horreur, voici de quoi ç'avait l'air quand la navette est arrivée au camping!
Pour ce qui est de Foresta Lumina, c’est super beau. Sauf que je ne comprends pas que ce soit pour les enfants. Il y a plein d’hologrammes, dont quelques-uns du diable. Avoir été enfant, j’aurais clairement fait des cauchemars après avoir vu ça!
 
Et je n'aurais sûrement pas voulu passer à travers cette porte à la sortie du pont! (OK, j'étais un peu peureuse, jadis!)
Vous vous souvenez de ce que ça donne quand on combine voyage, pluie et escaliers avec moi? Ouais. Une chute! Cette fois, par contre, j’avais des espadrilles et je faisais super attention pour ne pas glisser et je me tenais presque à deux mains sur la rampe. Mais malgré toutes mes précautions, ce qui devait arriver arriva. Les deux pieds qui partent en même temps et moi qui, tombe sur les fesses dans les marches qui mènent à la rivière. Comme ç’a dû être gracieux! Heureusement, il faisait noir, alors il n’y a pas eu trop de témoins! Malgré les courbatures, j'ai tout de même pu apprécier un peu la magie de la forêt!
 
Prochaine destination avec Paspeanut? Lake Placid! J’ai déjà hâte de vous raconter mes exploits en bobsleigh!