jeudi 16 juin 2022

P’tites vites de Cahors

Le départ de notre récent périple français en bateau se faisait de Cahors, une ville que je qualifierais de campagne profonde, même si mes amis français n’ont pas apprécié ma définition!

Dans cette ville d’un peu moins de 20 000 habitants, mon père avait loué un « mobile home » - que l’on doit prononcer mobilaum avec l’accent régional, et il était tout simplement génial. J’ai encore de la misère à figurer comment ils ont réussi à maximiser l’espace d’un aussi petit endroit. Deux chambres, une salle de bain, une cuisine et un salon en plus d’une terrasse. Wow!

En plus, Didier, le propriétaire de notre « mobilaum » (faudrait vraiment que je l’écrive en alphabet phonétique!), a eu le malheur de nous dire qu’on pouvait prendre tout ce qu’on voulait dans son jardin!

Voici une de nos récoltes!

  
En fait, notre réservation était à Maxou, ce que j’ai trouvé « cute » parce que dans mon premier roman, j’ai donné ce nom au chien de mon personnage principal. Mais qu’importe. On a visité ce village de probablement huit habitants, mais on a quand même vu ce monument dédié à une personne dont le nom est l’équivalent de Voldemort de nos jours…

Avant de prendre possession de notre bateau, on a eu quelques jours pour visiter cette ville, connue notamment pour la production du vin Malbec. Mais comme je ne bois pas de vin rouge, je vais me fier à ma famille pour vous dire que leurs vins sont excellents, malgré leurs noms parfois très, très douteux!

Allons-y maintenant de p’tites vites de Cahors.

Si quelqu’un comprend la signification de cette affiche, je suis preneuse!

C’est là où on a remarqué que non seulement les heurtoirs (nouveau mot que j’ai appris, qui consiste en gros à une sonnette manuelle) sont des mains, mais qu’en plus, elles ont des bagues! Une chance qu’elles ne les portaient pas à l’annulaire parce que je ne sais pas comment j’aurais géré le fait que les mains des heurtoirs soient fiancées avant moi!

La ville est connue pour son pont Valentré. Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je suis obsédée par les ponts, sans comprendre pourquoi puisque même moi, je ne peux l’expliquer. Dans mes recherches en vue de ce voyage, c’est cet attrait qui a d’abord capté mon attention. Avec raison!

Allons-y donc avec un peu d’histoire, rapidement. Sa construction a été décidée en 1306, mais amorcée seulement deux ans plus tard. Comme la construction a pris plus d’un demi-siècle, plusieurs légendes sont nées, toutes semblables et ayant un lien avec le diable. Je vais vous raconter cette que j'ai comprise dans la viste. On disait que la lenteur des travaux était redevable à un pacte signé par le maître d’œuvre avec rien de moins que… le diable. Le maître a voulu étaler son savoir-faire en matière de construction devant Satan et a promis d’abandonner son âme en signe de paiement pour les travaux. Comme tout s’est fait avec rapidité à partir de là et que les termes du contrat allaient être respectés, Satan s’est rebellé. Mais pour s'assurer de remporter son pari, Satan a envoyé chaque nuit un diablotin pour enlever la dernière pierre de la tour centrale – la Tour du Diable – même si elle avait été mise en place par des maçons. De cette façon, la tour ne serait jamais achevée.

On peut d’ailleurs voir le diable dans une œuvre tout près.

Je ne l'ai pas vue sur le coup, mais un artiste aurait ajouté ce petit diable sur une pierre qui, selon une autre version de la légende, ne tenait jamais en place.

Pour aller voir la vue du haut du pont, on devait passer par ces escaliers absolument non sécuritaires, ce qui a fait paniquer les parents vu qu’on était en gougounes!

La mairie est très « instagrammable », jugez-en par vous-mêmes!

Il faisait très, très chaud et je plains le couple qui prenait part à une séance photo interminable pour ce qui, selon ce que j’en déduis, était leur bal des finissants.

J’aurais sérieusement préféré l’eau relativement sale à la chaleur à sa place!

J’ai, comme plusieurs d’entre vous, découvert l’humoriste Mathieu Dufour et ses expressions/son accent typiques dans les dernières années. Alors quand j’ai vu que cette église était reconnue pour présenter la « sainte-coiffe », je n’ai pas arrêté de répéter dans ma tête que j’allais voir la « sainte-couèffe »…

 

Finalement, il est important de noter qu’à Cahors, il est défendu de ne « rien laver dans le bassin ». Alors selon mes notions grammaticales, si vous passez sans nettoyer quoi que ce soit, vous êtes dans le trouble!


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